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mardi 31 mai 2011

Branlette (de) littéraire sur fond de ciel couvert.

Je voulais faire un truc sérieux, mais je coince, donc je vous propose une page de pub en attendant.

Je regardais les nuages, et je cherchais vainement un moyen de traduire en mots la perception que j'avais d'eux. Deux ou trois idouillettes, des trucs semi-poétique remachés, mais rien de concluant:
Tantôt volutes cotonneux déchirés et épars, sillonnements presque végétals de fines nervures et blancs entrelacs de vaporeuse sève, tantôt tissu aux mailles si denses qu'il en est pull, tricoté par les lentes bourrasques de la voûte azurée. Ou encore, clairs arrachements enfumés, vers invisibles tissant la soie pâle des expirations divines, essence volatile et aérienne du rêve, poils de couilles d'angelots...

Mais bof bof bof, blah blah blah, ça marche pas, il faut se rendre à l'évidence, parfois le réel est juste trop "goûté" par les sens pour qu'on puisse traduire le ressenti. C'est génial, on peut apprécier un moment de vie presque à nu, à travers une fenêtre presque neutre, dépouillée de concept, mais en même temps on touche là, horriblement, nos limites, ce ciel là était en même temps multitudes et singularités, un instant entièreté distincte dans le fond de l'oeil, puis mosaïque dont chaque carreau est fresque à elle seule dans une complexité évanescente presque fractale.

Et blah blah blah. Mais il était beau, ce ciel, à laisser la langue sèche de mots.
Être jeune, c'est posséder la capacité d'émerveillement. Sans elle, tu ne fais que t'émervieiller.

mardi 3 mai 2011

Blah nucléaire blah

Je suis un mec plutôt gentil et normal. Je tolère les noirs, je supporte les arabes non-musulmans, je cultive un mépris discret teinté de pitié pour les invisibles minorités asiatiques, affiche une désapprobation hautaine -et dans l'air du temps- envers les roms et prends généralement une position complexe de aikido quand je croise un terroriste musulman (1).

Mais s'il y a une foutue race dégénérée dont l'existence même me tord les noyaux, c'est les écolos. De tous poils. Qu'ils soient hippies fumeurs de hashs, bobos de la gauche verte, militants greenpeace ou faucheurs d'OGM.
Entendons nous bien, je hais tous les écolos, mais j'abhorre encore plus positivement ceux qui s'opposent au nucléaire comme si leur vie en dépendait.

Franchement, copain, le nucléaire, aucun risque.

Et puis si ça pète, que ce soit ici ou ailleurs, on va pas pleurer sur une poignée de millions de morts violentes, de cancéreux terminaux et de bébés à deux têtes, si ? Et puis c'est joli un réacteur nucléaire, on dirait un vase duquel s'échapperait une fleur de vapeur évanescente, et c'est toujours plus décoratif que ces éoliennes de merde là, je maudis le con qui a eu l'idée de me planter ses ventilateurs géants dans ma bucolique campagne bien mieux taillée pour accueillir la fine cambrure évasée des bénitiers tchernobyliens. Il faut de l'énergie, garçon, pour pouvoir continuer notre montée en puissance en direction d'irrationnels accumulations de biens dispensables (ultra inutiles) et néfastes (en contradiction avec sa nature même) pour l'homme.

Say, copain, pour te dire la vérité, au fond de ce petit cœur pris dans une gangue d'indifférence, je te respecte un peu. Parce que tu as encore le courage de rêver, tu es aveugle à une dure réalité qui dit que jamais les puissants ne feront machine arrière sur l'engin nucléaire, et ça, tu pourras toujours t'égosiller dans tes manifs à t'arracher la gorge, c'est gravé dans à jamais dans le marbre froid du caillou "progrès technique". Je vais te donner une seule raison pour laquelle le développement du nucléaire dans les années à venir est un processus irrésistible.

1) Les masses, poteau, les grosses masses inertes dans mon genre ne comprennent un danger que quand il leur fait "Coucou, JE SUIS DANS TON LIT", sauf que le jour ou ça arrivera, on aura tous plus ou moins des nageoires sur les mollets et des tentacules sur le ventre à cause de la surprolifération des instruments de mort qui font marcher le micro-onde. (2)

J'aurais aussi pu donner l'argument de la fin du pétrole et de la dépendance énergétique des États dans tous les domaines (surtout importante pour faire zoum l'engin capitalo-mercantile meurtrier), ce n'est pas le manque de connaissance qui m'a fait reculer (motto du blog : parler sans rien savoir et pour ne rien dire) mais l'appel du ventre.

Jeu: du racisme s'est incidemment glissé dans le texte, sauras-tu le retrouver ?


(1) Ce qui arrive de plus en plus souvent, se reporter à l'œuvre autobiographique de Marine Le Pen "Mon combat, la lutte d'une femme aryenne contre les sales bougnoules à turbans".
(2) À ce sujet, mes lasagnes agromerdes certifiées 1% viande animale m'attendent.