Pour préserver votre liberté, cette zone est sous la surveillance bienveillante de la section de répression des infractions liberticides

jeudi 31 mars 2011

L'amour, ce cochon dans une piscine de confiture.

Je pense à toi. C'est absurde que je m'en déteste. Tu devrais ne m'être rien. Ton existence me blesse. Je ne te connais pas. Rien sauf ta surface sur laquelle mes yeux se cognent la tête. Tout ce que je connais de toi, je l'imagine, et ce faisant, je tends ta peau sur une armature chimérique. Je drape ton contour sous un voile de mensonges pour me conforter. J'aime un épouvantail. Je ne t'aime pas. Il est impossible de se connaître soi, alors que nous passons notre vie en monologues intérieurs à nous côtoyer nous-même. On se fréquentera jusqu'à la mort, on ne se connaîtra jamais. Alors connaître un autre être par l'entremise de la vue et d'un instinct, périlleuse entreprise, lapin ! Et l'amour, qu'est ce ? Peut-être un sentiment de l'ordre du divin. Sans doute un masque conceptuel, sous lequel la bête pensante cache honteusement ses pulsions de viande. Surement un no man's land entre ces deux artères tra(n)chées.

Jeune fille, j'eus l'impression que nos névroses pourrait s'emboiter de manière sympa, à la manière de deux serpents lovés, s'entredigérants, mais je laisse tomber. Je mets la clé sous la porte et l'Amour sous le paillasson, notre boutique a coulé avant même d'être à flots. Si la gestion de la caravelle est déjà si compliquée avant même l'abordage, je préfère t'envoyer par le fond sans délais.


C'est quand les métaphores s'enchainent de manière trop rapide et décousue que l'on connait le moment d'aller dormir. Finissons juste sur une citation sans contexte d'un Lacan que du coup j'ampute : "l'amour, c'est donner ce que l'on a pas à quelqu'un qui n'en veut pas".

PS: Ah oui, désacralisons l'objet du désir, la fille, tu ressembles à ma tante handicapée. En plus jeune, et moins handicapée, mais y a des sales relents d'inceste non ?

Bonne nuit, et meurs.

mardi 29 mars 2011

Suprématie blanche (Titre alternatif: Salut les RG !)

Hello children, ici votre philopathe-sociopute préféré.
Aujourd'hui, nous allons tirer à boulets rouges sur la plèbe, et dans ce cas précis sur les plus pitoyables de ses représentants, j'ai nommé les caissières, que nous appellerons ici agentes de caisse dans la plus pure tradition démocratico-liberticide euphémisante. Évitons cependant d'arroser de mépris le terreau de cynisme sur lequel s'épanouit le ténia de nos préjugés et contentons nous de faits solides et établis, donc incontestables.

Première constatation: les agentes de caisse font un travail agréable dont les implications variées se déclinent en une multitude de joyeuses tâches annexes.
Remarque critique: En dépit de cela, quand je passe à la caisse de mon dépôt de merde agroalimentaire habituel, vers 19h30, l'agente de caisse a toujours le regard bovin, les babines tombantes ou retroussées et l'épine dorsale tordue façon poirier après Katrina. La sordidité de son hexis corporelle ne trouve rivale que dans la gélatineuse salutation qui dégouline de sa lippe sans grâce aux airs de limace.

Seconde constatation: La "profession" de l'agente de caisse est rendue encore plus attrayante par le contact -presque un frottement- continu avec les dominants racés de tous poils qu'elle suppose.
Remarque critique: Bien qu'elles soient en constant contact avec la frange haute de la population, et soient donc sensées patauger avec servilité béate dans la pitié polie de leurs maitres, les agentes de caisse se montrent rustaudes et insolentes. Elles s'adressent en effet aux maitres (usagers de la caisse en général) sans l'obséquiosité requise et en les regardant dans les yeux.

Troisième constatation: Il faut noter le grand avantage de cette profession, la mélodie enchantée et omniprésente des machines à bips qui berce les agentes de caisse tout le long de cette sinécure de "travail".
Remarque critique: Comme si elle n'avait pas été toute la journée choyée par des usagers de caisse attentionnés tandis que ses oreilles recevaient en permanence le caviar musical des machines à bips, l'agente de caisse reste mollement réfractaire à l'autorité du client.

Conclusion générale: L'inertie de la bête à l'arrêt est considérable, cela était une des hypothèses de départ, qui se trouve confirmée. Tout n'est pas perdu, notons que même dans le lumpenproletariat sur lequel se paluche Marx, le vil animal agente de caisse a informellement un statut d'esclave, intouchable parmi les intouchables. Nous pouvons déduire de la mentalité primitive et grégaire de troupeau qui fait fi de l'intrication des mailles resserrées des relations intersubjectives que toutes tentatives de dressage de la race rétive seront vaines.

Solution préconisée: Définitive mais pas Finale, restons humains.


En tant que représentant du bas peuple ayant interiorisé la violence symbolique subie, je travaille par cet article à la pérennisation du système de domination par l'apologie implicite de la méritocratie néolibérale rampante.

jeudi 24 mars 2011

Minuit quarante-trois et 3.14 grains de sable dans les nieux

Je me demande le regard que l'avenir portera sur notre temps. Ce n'est pas le nazisme la cause de notre ère du dépit, de la désillusion, du désenchantement. La rupture du charme n'est pas due à une remise en cause de notre nature propre induite par les exactions passées de nos frères, mais provient plus surement d'un second deuil. Car dieu est mort, et nous avons été déçus par la technique, notre dieu remplaçant, qui, pétrole et fibre optique, est mort à son tour. Cette déception sonne aussi le glas de notre espérance. L'homme, nous le savions, est par définition une [mot présent dans la banque de donnée mais présentement introuvable] de fabrication, nous comptions sur les machines pour nous racheter, pour être parfaites à notre place et façonner un monde à leur image. Les machines, ces faux prophètes, continuent de nous guider malgré la révélation de la supercherie, et nous, de les suivre aveuglement dans l'abîme alors même que la Technique est gisante. Le salut ne viendra pas des processeurs, mais de l'homme, qui seul, peut s'arracher à cette servitude et chercher la rédemption en


En attendant, mon réveil, cette brute esclavagiste, me tire du lit demain à huit heures, donc bonne nuit.

mardi 22 mars 2011

Plaidoyer du (futur) siège à roulettes

Joli coup, eh, créateur, d'enfermer mon âme immortelle dans ce titanic de pacotille, réputé insubmersible, censé fendre cet océan excrémenciel dechainé qu'est la vie terrestre. Je crache sans respect sur ton immense génie aéronautique, à qui je dois le jour, la nuit, et ma condition de trouduc bipède soumis au besoin. Ma viande torturée ne peux que se tordre douloureusement de respect devant ta sainte inventivité, qui me greffa à l'aube des temps moultes appendices superflus en me refusant ceux dont j'aurais eu le plus l'usage. Deux jambes ! Quel manque de goût ! Ton sens de l'harmonie et des justes proportions te viens du Démon, papa !

J'aurais voulu naître siège de bureau, j'aurais été alors un charmant petit animal à poils courts, au corps souple et doux, chauffé en permanence par les derrières rembourrés d'obscurs employés interchangeables. [Les postérieurs de médiocres ont un je-ne-sais-quoi de servile et concave que je trouve tout particulièrement appréciable, me sentant ces fois-là serein et dominateur.]

Tu auras compris ma requête, grand-papi, je ne veux plus être homme, cette existence m'insupporte. Je hais cette carcasse débile, ces constantes stimulations parasitants mes pensées, ces pulsions animales exécrables dont ton règne nous a comblé.

Une belle chaise de bureau, avec des roulettes, voici mon souhait, ce vers quoi je tends de toute mon âme, cette vie paisible d'objet inanimé, ce rêve d'incarnation moelleuse. Et avec des roulettes, s'il vous plaît !

Reprends donc ta machine d'une complexité inouïe, et donne moi donc la forme à la simplicité rassurante d'un siège à roulettes.

Bien cordialement, ton fils.

PS: N'oublie pas les roulettes.

dimanche 20 mars 2011

Poils au nez

Vous, je peux te tutoyer ?

Tu dois te dire "ça y est, ce gros connard prétentieux possédant l'ego d'un surdoué de 13 ans ('je SUIS un génie') qui prend sa lourde et pénible régurgitation du dico pour un style littéraire va encore nous casser les c... marcher sur nos déjà brisées.

Mon ami, mon frère, fifille, je ne te force pas à rester, et d'ailleurs, si j'en crois ma page statistique, je bêche dans le dessert, Robinson sans Vendredi d'une île... Flottante. De fait, tu n'existes pas, toi, fantôme, mirage, illusion, ombre, mensonge, simulacre, politicien. J'eusse pu écrire quelque chose de digne d'intérêt, cette nuit, mais finalement je vais juste vous parler de cotons tiges. Oui. Au moment même où de part le monde des gens meurent de faim, faim qui, c'est bien connu, fait sourdir (à prononcer avec un accent africain) le loup du bois. D'où les cotons tiges.

Vous êtes sceptiques. Ne soyez pas sceptiques, le sceptiquisme, c'est bon pour les gens qui croient encore que penser mène quelque part. Nous, entre futurs cadres sup d'un vaste consortium industriel produisant ce dont l'humanité à le plus besoin -je veux bien sûr parler de la pollution- nous savons que si la pensée n'est pas utilisée pour détruire quelque chose, alors elle ne créé rien de valable. Or, pour détruire, il faut construire, ce qui implique de s'extraire du doute.

Mais je digresse.
Les cotons tiges, donc. Splendide invention du grec juif Léonard Di Souza (1515-1789), à qui nous devons aussi le Manneken pis et Jean Sarkozy, à l'origine utilisée par l'aristocratie polonaise avec des lames de rasoir à la place du coton pour tondre les luxuriantes fosses nasales des concubines, son usage tombe cependant assez vite en désuétude, ayant en effet entraîné nombre de morts par saignements de nez dans les rangs des coquettes cosaques. Aux oubliettes jusqu'alors, l'invention connait une nouvelle naissance en 1978, entre les mains d'un ancien SS reconverti en designer Ikea qui essayait de monter la maquette d'un improbable fauteuil, et qui, perdu dans la contemplation du monstrueux quadrupède, en vint à se frotter distraitement l'oreille avec un outil similaire à l'ustensile de Di Souza. Eurêka ! L'oreille en charpie mais le cœur léger, il s'en fût vers le soleil couchant déposer un brevet, ayant après sa mésaventure remplacé les lames par de l'inoffensive cellulose.

Tout ceci pour dire qu'aujourd'hui encore, il doit rester de l'invention originelle une trace dans la mémoire des hommes, en effet, il est inscrit sur ma boite de coton tiges ne pas introduire dans le conduit auditif.

vendredi 18 mars 2011

IMMA FIRIN MAH INDIGNATION

Dans la rubrique indignons-nous pour ce qui n'en vaut pas la peine, nous allons voir que Dantec est un con.

Vous devez connaître, sinon, vous ne manquez rien, sauf des moments de franche rigolade devant l'imposture monumentale qu'incarne ce succédané d'ersatz d'être pensant. Le monde réel, décrit par ce grand philosophe, se transforme soudainement en bouillie inassimilable de concepts abscons, laquelle vous obstrue d'un seul regard l'orifice buccal. Ne pas comprendre Dantec, ce n'est pas un manque d'intelligence, c'est un acte de résistance civique à une usurpation, c'est le rejet des dithyrambes de la bêtise, c'est le refus de mêler son intériorité aux aberrations sémantiques issues d'un esprit malade.

Je voulais faire un commentaire de texte, mais mon site néonazi préféré l'a déjà fait: http://www.lorgane.com/DANTEC-OU-DANTOC_a512.html

Cet article est sain, mais le reste du site se résume en 5 mots: racisme racisme antisémitisme racisme islamophobie. Âmes sensibles, contentez-vous de cet article.

mercredi 16 mars 2011

EAT SHIT AND DIE

Je crois que je suis croyant.

Oui, croyant. Du même nom que la maladie qui affecte les chrétiens, musulmans, juifs, mystiques, athées...

Je ne crois cependant pas en dieu à travers le kaléidoscope des textes sacrés, pour lesquels dieu fut une force agissante dans le monde, donnant aux hommes les ficelles de leur condition par la médiation d'autres hommes. Dans le mot dieu, est immédiate l'idée d'infini Tout, Tout contenant l'Homme, lequel ne doit même pas en être le plus infime atome. Dans ces conditions, comment adorer dieu ? Que ferions nous si les poux nous vouaient un culte ? Nous serions sans doute bien aise d'être débarrassés des parasites cuirchevelutesques, mais cet exemple non plus n'est pas à l'échelle, nous sommes par rapport à Ça bien moins que des poux, et cependant toujours plus que des riens. Je crois que dieu se fiche des hommes, choses pensantes se gargarisant, athées ou croyants, de la supposée place centrale de l'homme dans l'évolution / la créations . Fuck that, de l'homme, dieu s'en paluche grave, et la bêtise humaine apporte chaque jour un démenti cuisant à nos prétentions au statut de best animal ever. Si l'on admet dieu, on admet les myriades d'univers, le foisonnement des créés, la profusion danaïdale de la vie, le jaillissement de possibles incalculables et le début de l'infin. On admet aussi de ce fait notre minabilité manifeste d'êtres finis.
En écorchant vif le système d'un Leibniz que je ne connais que de vue (et je suis très myope), je pourrais comparer dieu à une superbe horloge overpowered couplée à des trilliardions de moteurs de porsches et de computers, dans laquelle chaque élément en totale stand alone (par rapport à tout sauf à l'horloge) suit minutesieusement un programme prédéterminé de toute éternité. Tic tac. Bon, j'urine sur le dernier point, car mon ego se cramponne avec acharnement à la notion de libre arbitre.

Ayant souillé les athées aux racines tentaculaires de mon baobabique poulparticle, il faut que je clarifie ma position et que j'énumère mes griefs. Au commencement, se servir de la science comme d'une allumette pour éclairer les impénétrables ténèbres sales de notre ignorance crasse, ha ha, je ris.
Genre avec ton microscope, ton baromètre et ta navette spatiale, ta biologie moléculaire et ton Darwin, tu prouves l'inexistence d'une entité invisible dont tu fais parti. Ha ha, derechef, je me gausse.
Soyons sérieux, je connais les arguments des athées, étant passé récemment à l'ennemi, ce n'est pas parce qu'avec mes yeux et ceux de la science, je ne vois pas dieu, que je peux le jeter à la poubelle. Du respect pour Dr Frankenstein, svouplait. Je ne veux pas vous démontrer dieu, je veux vous le montrer, qui surnage comme une grosse bouée chaude et multicolore dans l'océan déchaîné de désespérance humide et glacé qu'est notre ère d'incroyance.

Mais pas cette nuit, j'ai sommeil.

lundi 14 mars 2011

J'étais le roi du monde.

Je viens d'acheter des Freedents.

Je suis le roi du monde et je sens bon de la bouche.

dimanche 13 mars 2011

La situation exige des paroles, les actes suivront... peut-être.

Je suis libre.

Par libre, j'entends que je possède le droit d'acheter tout ce que je veux au supermarché, le droit de dépenser mon argent en électronique à la durée de vie délibérément faible, le droit de respirer un air presque sain, le droit de prendre parti dans un débat surmédiatisé vide de substance, le droit d'oublier que je tue indirectement un gosse du tiers monde chaque seconde, le droit de croire que tout m'est dû, le droit de parler sans être entendu, le droit d'être surveillé sur internet comme dans la plupart des lieux publics (au nom de la sécurité), le droit d'être au sommet de l'évolution quand je regarde le juste prix dans mon canapé.

Mais bientôt, je serai encore plus libre, j'aurai le droit d'être suivi partout dans mes déplacements grâce à ma puce électronique, le droit de garder le silence, le droit de vivre dans un monde aseptisé, le droit de piétiner des cadavres avec encore plus d' insouciance.

Mais le plus drôle, c'est que toute une partie de moi appelle ce futur à grands cris peu virils (ceux des groupies d'un quelconque groupe de rock dont le chanteur homosexuel est travesti en hétéro). Tout un morceau de mon être désire ce futur, ce qui se traduirait ainsi en monologue intérieur: Empêchez-moi de penser rendez moi bête dites moi ce à quoi je dois croire je veux qu'on m'impose des valeurs des normes de adorer un chef une figure de père et de dieu soumettez-moi ordonnez j'obéirai je ne veux pas penser .

Le plus grand danger du totalitarisme actuel, non plus d'État mais économique, culturel et transnational, c'est qu'il est infiniment confortable pour peu qu'on se trouve du bon côté de l'enceinte électrifiée. Mon confort d'aujourd'hui, élevé sur un tas de cadavres à la sueur du noble front de l'europe des lumières, je le dois à la colonisation passé et présente des pays en voie de développement (laissez-moi rire, un euphémisme pareil pour décrire des territoires frappés de famines, ravagés par les guerres et le Sida). Mais la majeure partie du temps, je m'en fous, je ne pense pas, englué dans ma confortable routine, alors je viens ici pour me fabriquer une conscience en remplacement de celle que j'ai vendue contre des objets et de l'oubli.

D'ailleurs, je ne fait RIEN dans la vie, que ce soit pour sauver les sans-papiers ou les manchots empereurs, je ne vous jette pas la pierre donc, je sais à quel point c'est agréable, d'être une couille-molle égoïste.
Et aussi, pendant que je suis dans le registre de l'émotion, une pensée émue pour le gamin chinois qui a cousu mes baskets ; beau boulot fiston, elles tiennent le coups.


Chaque jour, une analyse très pertinente et complète sur un sujet de votre choix.

vendredi 11 mars 2011

Blogspot lutte contre la décroissance

Seriously internet, je suis tombé sur la plateforme de blog la plus remplie de parents débiles du MONDE.
Et je pèse mes putains de mots. Un clic sur cet engageant petit lien "blog suivant", dans l'espoir de tomber sur des blogs de jeunes gens francophones, me téléporte sur une page pleine de mots en amériglais et de sales bambins merdeux accompagnés de leurs parents, lesquels synthétisent sur 40 pages et 200 000 photos de gosses puants l'essence même de la chose inconcevablement chiante qui parait être leur vie. Une dizaine de liens plus tard, le renoncement est dans la place et l'envie de tuer du bébé par convois entiers aussi. Dis-toi, internet, que j'essaye régulièrement ce lien de chiotte, et que je ne fais que tomber sur des blogs d'anglais, d'américains, de kirghizes, de russes, et autres habitants de pays du tiers-monde dont le seul réconfort est la surexposition palimpsestique de leur vie, misérable fresque sanglotante derrière un sourire en trompe l'oeil.

Haha, je suis tellement mieux.

jeudi 10 mars 2011

L'avenir finit demain

C'est la fin du monde tous les jours, les amis. Plus précisément, nous franchissons chaque jour, avec la candeur toute printanière du pétrolier dégazant en haute mer, un étage supplémentaire dans le nouveau Babel qu'est l'infini orgueil (injustifié) et démiurgique de l'homme. Cette tour, qui symbolise ici la tasdemerde attitude, pour écorcher le célèbre concept de la philosophe Lorie, de ce gros babouin fat d'être humain est un joli building néo-stalinien à la forme élancée, orné d'une tapageuse peinture taupe et d'élégantes petites fenêtres à barreaux délicatement ciselés. Cette charmante petite tour, que, pour rester dans le jeu de mot douteux, nous appellerons babelone, est le lieu au sein duquel converge tout ce qu'il y a d'affreusement putrescent en l'Homme. La certitude du cadre sup' de chez Total, que même si il dégomme sa race à la planète en allant forer en Alaska, all ouile bi phaïne, est l'une des pierres composant cet autel, dédié non pas au Mal, mais à la Stupidité non diluée (pure, au delà de toute expérience possible), à l'autisme (le monde se plie aux horribles déformations que lui fait subir ma pensée), et au cynisme câlin (Massacres de masse à peine maquillés perpétrés en toute conscience au nom de la Cause argent). Tout ce que fait le d'homme en positif est nécessairement, quelque part, sous un angle, un terrible blasphème, la perpétuation de l'abomination, le réenfantement par lui-même du Mal. Mais la toutour à sa mèmère n'est pas faite de Mal, à l'origine, ses fondations de crétinerie sont posées sur un good ol' socle de connerie tout ce qu'il y a de plus clean, le mal viens avec l'ignorance, forme pure de la Stupidité, le mal viens avec le fonctionnaire des camps de concentration, qui fait son travail... Bêtement.

En vérité je vous le dis, un jour, cet inglorieux édifice, ce colosse aux talons d'Achille sera abattu et réduit en poussière, avant que la Pestilence ne vienne souiller le sol pour le rendre invivable, à tel point que même les manouches ne viendront pas squatter. Bon, bien sûr, ce jour là, l'espèce humaine sera agonisante à force de coups de sabots sur la tronche (Discorde, Famine, Pestilence et Mort, qui chevauchent tous quatre des bidets, seront passés par là).

Ce jour là, le Dr Frankenstein en aura eu marre, et on sera tous bon pour une représentation grandeur nature du jardin-ousque-c'est-la-merde aka l'enfer. Mais ça me ferait mal que ce catho pusillanime, teuton et opiomane de Bosch ait visé juste, je préférerait que ce soit ces gros connards sans morale d'athée qui glorifient un carpe diem fait de stupre, d'égoïsme et de matérialisme, qui aient raison, au moins, ils ne pourront pas nous péter les burnes outre-styx avec du jevouslavaitbiendisme.

Et guessez what ? Le babelone impudent qui s'érige pour nos descendants (Yo, wassup ? Bienvenue sur terre, veuillez apporter votre tas de merde à ce monceau géant, là-bas) et la plus grande gloire de l'humanité, j'aide à le construire, en me levant le matin, en prenant le métro, en faisant mes courses et mes études, en vivant comme le valet du Système-Connerie que je suis.

Mais surtout en rédigeant cette saloperie défaitiste, l'optimisme est l'élément le plus important à posséder pour accomplir une vie en restant joyeusement aveugle à la permanence, à l'omniprésence, à la facilité du Mal, bête et méchant.

Je me rends soudainement compte que ce que j'ai vomi se résume à tapoter pour ne rien dire, haha, quel talent.

mercredi 9 mars 2011

Antiféminisme agressif et complotisme paranoïaque

CLAQUE CLAQUE CLAQUE

Oh oh... Mais qu'est-ce donc que cette rythmique désagréable ?

CLAQUE CLAQUE CLAQUE

Mon dieu ! Mais c'est bien sûr ! Voici une femme !

Dès la préadolescence, ça commence, claque claque, du genre: "Maaamaaaaan jveux des talons pour être une Fâmeuh!!! ", les mininaines à la caboche emplie jusqu'à la gueule de clichés répugnants issus des productions télévisuelles propagandesques de l'empire veulent agresser le monde avec leur infemmie naissante.
Je couperais volontiers les pieds de l'engeance maudite qui a pondue ces horribles dispositifs broyeurs de virilité. Car oui, mecton, ne crois pas qu'les rascasses qui savatent leur pied de grue en talon sur le macadam le font pour Toi. Toi, ça te plait, parce que tout comme la minipouf de 14 shblaf, t'as le tiroir caisse débordant d'images de teenagers-opera dans lesquels Wendy (ou l'une de ses archétypute de copines), la blonde californienne à protubérances mammaires exubérantes, porte sous la semelle trois pieds de talon, ce qui la fait remarquer par Kev', le gros cake quatre-quart arrière de l'équipe de fouteballe, qui immédiatement lève la pâte.

En fait non, la gueuse, retiens bien ça copain, porte des talons parce que toute son âme brûle pour l'anéantissement par le feu et la chaussure des parties géniales de l'homme. Si. La cause, tu demandes ? Simplos, des milliards d'années de domination masculine (on est trop bon), domination physique ET symbolique, domination de tous les instants dans TOUS les domaines (on urine debout, DEBOUT !!!). Hélas, à tout âge d'or, à toute apogée, succède un déclin et une chute. Cette terrible conclusion, ce véritable crépuscule de l'humanité qui compte (celle avec un shpui shpui), nous le devons à la néolibéralisme, à sa mère mondialisation, à sa sœur Kapital, et à sa cousine dévirilisation-métissage-complot-judéo-maçonnique. L'homme d'hier était fier comme le faucon, fort comme le lion, rapide comme le gazelle, rusé comme le renard. L'homme de notre siècle est une très piètre caricature de cet Ubermensch des temps anciens: la civilisation occidentale veule, sous l'influence idéologique et financière des lobbys ultraféministes de loutre atlantique, a rendue le mâle faible et la femelle forte grâce à trois axes stratégiques principaux que nous allons développer:
I) Médias: déconstruire l'homme et le doter sournoisement de nichons par l'apologie de la musculation
II) Géopolitique et homosexualité / transexualité de Michelle Obama.
III) Le complot femme: le monde de la finance tenu par les bourses

I) Il est aisé de constater, avec le recul que nous procure la non-proximité avec un passé révolu, le changement radical de discours qui s'est opéré depuis les années 50. Avant cette période, dans la France florissante des années 40, tous les médias collaboraient à véhiculer la représentation d'un homme fort comme le panzer, rapide comme une blitzkrieg, ferme et sans faille comme la [tousse tousse] ligne maginot, blond comme le blé mugissant des plaines de Bavière, et ce, dans la glorieuse ferveur du patriotisme virile musicalement exalté par le martèlement continu des Doc Marteens sur les champs Élysées vainqueurs. La fin de cet épisode, marqué par l'escamotage soudain et encore à ce jour inexpliqué de la saine amitié franco-allemande, est le terreau duquel naîtra une vague sans précédent




J'imagine que vous avez compris l'idée générale.

samedi 5 mars 2011

Cela n'inaugure rien de bon

Aux immensités désertiques qui me cernent de toutes parts, à la virginité intacte de ce sol inexploré, aux lecteurs fretillants mais panés encore, salut ! Ceci est mon petit bout d'internet à moi, un lieu plein d'Amour et de Tolérance que je vais chérir et autour duquel je vais établir des kilomètres de murs barbelés, de miradors, de fosses à pieux, de champs de mines antipersonnelles pour éviter que des étrangers n'entrent.

Je voudrais, avant de commencer à vomir ma bile sur des sujets sans importance, revenir sur l'étymologie très particulière du mot "blog", qui provient en ligne directe de la locution latine Vomitum partuum caligae es vitus larvae, que l'on traduit d'ordinaire littéralement par "je répands ma vie sur vos sandales car je suis une larve". Cette expression était employée par les tribuns romains pour définir l'orateur qui utilisait son temps de parole pour décrire les travaux de réfection de l'atrium de sa villa, les travaux de réfection que le Temps entreprenait sur sa femme, ou tout autre sujet sans implication politique évidente. Avant cela, au second millénaire avant JC, le concept de "blong" renvoyait dans la religion Maya à l'aide du prêtre officiant qui nettoyait l'hémoglobine des sacrifices en se roulant au sol et psalmodiant le "ti utoca lasaam galil souel", chant consacré dans lequel il est question de nettoyer les viscères impures souillant le temple pour la plus grande gloire du dieu des femmes et des taches ménagères, Sluu Pihon Ta.
Notons aussi que les bonobos à crête d'Équateur se servent des feuilles d'un arbuste appelé Blongus, variété tropicale de fougère, pour se Froumfroum le panpan après avoir Spronfspronf.

Si je me fais bien comprendre.

Non, mesdames et messieurs, ici, je ne vais pas gloser sur les titanesques pans du triomphal monument à la gloire de la médiocrité ambiante qu'est mon impitoyable existence de punaise. Je ne vais pas non plus, comme un ado attardé, pratiquer la masturbation intensive sur mon style littéraire, et si mon nez s'allonge subitement (mon nez, j'ai dit) pendant que je tapote malhabilement ces phrases, ce n'est rien d'autre qu'un des nombreux effets secondaires dû aux OGM (aussi connus sous le nom de "si votre mort nous est rentable, crevez, consommateurs) contenus dans mes céréales Cronche.

Ce blog parlera donc de... Donc... Voilà... Il parlera.