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samedi 10 décembre 2011

J'ai un travail à rendre.

[Pour mes examens de branleur facqueux. Alors je viens ici, je rempli une page de rien en évitant soigneusement de regarder du côté de cette masse de brouillons, articles plus ou moins pourris en attente d'accouchement rapide ou d'euthanasie lente et douloureuse. De quoi je parle là ? Pas d'humeur à masturber mon cerveau bêtement, je vais parler concret. Pute et froid.]

C'est agréable le froid, ça nous renvoie à nos origines, quand on se terraient en grelottant misérablement dans des grottes. Le sang circule. Je suis une boule de feu dans un enfer de glace. Le monde est une brûlure hostile et je lutte pied à pied pour conserver au chaud mon intégrité pénienne. Et après 4 heures de bus parce que les trains de la sncf se sont fait hijackés par des Iraniens qui veulent tégéver dans la tour Eiffel et l'Élysée, c'est pas trop mal de tester un sorte d'inconfort différente. Meh.

Donc je viens de sortir du bus (baptisé pour l'occasion et avec toute ma haine "connard de chariot infernal") et je calcule rien hormis la diminution radicale et inquiétante de la circonférence de -je ne vais pas vous faire un dessin trop tard- mes couilles, ainsi que l'appréciable retour de mon corps à sa forme initiale, laquelle a été violentée par l'intervalle risible entre les sièges. Et pis là jvois une nana. Café au chocolat au lait avec deux sucres. Vieille. Genre trente ans. Pas jolie. Elle pose une question au chauffeur, un type sympa dont l'unique défaut est l'amour pour la variétés française des années 8O (1) j'écoute pas et je vais attendre une autre cochonnerie à roulettes pour rentrer maison.

Je la revoie qui malaxe le bitume derrière mon arrêt. Je lui demande si elle cherche une navette pour rentrer maison. Elle a un accent craignos mais whatever j'ai entendu pire. Tout va bien, elle habite à une demi-heure d'ici en voiture, et son copain vient la chercher. On discute un peu de l'aspect miteux et blockhausien de l'hôtel devant la gare. Elle le dit mal situé, les gens préfèrent habituellement être discrets, ça me semble bizarrement fair enough qu'on ne veuille pas pieuter devant la gare sans autre raison. Je relève pas l'allusion. On parle de la ville, qu'elle dit connaître comme son village et les villes aux alentours. Elle dit voyager. J'essaye de comprendre le rapport entre tout ça. Elle se dit finalement escort. Elle construit un discours de justification, comme si j'allais la dénoncer à un tribunal de la moralité publique. J'ai de ma famille à nourrir au pays me dit-elle. Eh, écoute ma grande tant que tu le vis bien moi j'ai pas de remarques à faire, ce qui m'embête, c'est ce qu'en pense son copain. Il a pas le choix, il est d'accord, sinon je le quitte. Il ne peut pas m'offrir ce que je veux (2). Putain. Parlez de culture. En voilà une pour qui la notion de fidélité n'est pas problématique : elle n'existe pas. La plupart des femmes qui font ça sont mariés, elle ne le disent pas à leur mari, moi je suis honnête. Mouais, j'imagine qu'entre deux maux il faut choisir le moindre. Si ta copine était escort, tu préférerais quoi ? Euh, idéalement, ma copine ne serait pas une pute, no offence hein, juste que voilà c'est culturel. Au lieu de l'insulter ouvertement, je lui dit que je suis romantique. Et là, surprise, le fait de faire l'amour avec d'autres hommes tout le temps n'exclu pas le romantisme avec son homme. Je suis coi, ça me la coupe presque littéralement, ma teub de PUSSO à moralité judéo-chrétienne. Je sais plus vraiment quoi dire. Je suis pas trop grande gueule hors de ma zone libre, je suis délicat avec la sensibilité d'autrui et pas seulement parce que je suis un froussard (3). Et là, un péquenot pas loin sait pas un truc à propos du parcmètre. C'est un vieux qui parle fort tout seul. Les ravages d’Alzheimer. En bon samaritain, je vais le voir. Quand je me retourne 40 seconde après, la prostiescort s'est volatilisée comme la Mary Poppins dévergondée qu'elle est.

FIN de l'histoire et DÉBUT du travail.


PS: la morale de l'histoire c'est que votre femme est très certainement une pute. Désolé.

(1) Radio nostalgie pendant plus de 3h30. Claude François et une foule difficilement imaginable de ringards inoubliables se sont succédés pour tenter de me mener à la folie. Je suis resté saint d'esprit en inventant un mantra d'insultes pour chaque œuvre impérissable.
(2) J'ai eu l'extrême naïveté de croire un instant que le problème était d'ordre sexuel et non financier. Des putes qui font ça pour le plaisir c'est courant non ?
(3) Les satellites de la CIA qui traquent vos pensées sont étonnamment facile à pirater. Pour éviter que ma maman, qui est hacker professionnel, sache que je me masturbe, je porte un couvre-chef en aluminium sur la tête 24 sur 7. Je sais pas si elle a pisté.

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