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jeudi 7 avril 2011

La modernité est une pute pro-ana

Je me suis juré de rester pur jusqu'au mariage. Question de principe, vous voyez, genre porter fièrement l'étendard immaculé de ma virginité (conservée au prix d'un impressionnant marathon onanistique) sur le champ de bataille qu'est ce siècle impie où le paganisme sexuel hippie le plus débridé est devenu la répugnante norme.

Mais, bien que je m'épatasse moi-même par ma volonté de fer une telle ascèse, je dois avouer que parfois elle plie, se tortillant comme le cobra sous le charme chantant de délicieux minois vaquant de-ci de-là. Aujourd'hui par exemple, le coup lâchement porté à mes mâles parties provenait d'une bête admirable, et admirablement en phase avec les canons de la mode actuelle, qui clament que tous les mâles doivent être musclés (mais de manière "naturelle", façon ouvrier du bâtiment macho macho olé olé), et toutes les femelles des cintres à gros heinsses pour vêtements de luxe minimalistes (portés en toute innocence, cependant, on est pas des putes). Elle était donc, en toute objectivité, peu vêtue (tout en affectant un air de candeur virginale du plus bel effet), et montrait suffisamment de jambes pour qu'un habile boucher puisse en découper cinquante belles tranches sans toucher à la jupe (ou au foulard de mami, c'est selon, le motif pot-pourri et couleur automne à l'agonie portant à confusion).

Ces jambes, mon seigneur ! Un princier mât de cocagne, un fantastique ascenseur cuivré vers le palier septième des cieux, une pièce de viande sans viande comme on en voit que chez les tops ukrainiens.
Et ce visage mon bon monsieur ! On aurait dit que l'ange de l'exhibitionnisme était venu-nu faire du deltaplane sur le tarmac de ma fac.
Et ces gourdes, ma bonne dame ! A t'on pas idée de doter une cruche de si splendides gourdes !

Raaaaah ! Femme, sois un homme !

Oublie ça, veux-tu.

Plutôt, concentre-toi davantage sur le contenu et moins sur ce packaging qui fait de toi rien de plus qu'un objet sexuel turpide ! Sûr, je n'aime pas non plus la grise marmotte de bibliothèques universitaires, surtout quand elle est doublée d'une grosse vache milka, mais il y a certainement un juste équilibre, non ?

2 commentaires:

  1. Malheureusement, en la matière, l'équilibre est d'une fadeur absolue...

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  2. Il est vrai, et de toute façon, être pouf ça ne dépend pas que des vêtements, c'est d'abord et avant tout un état d'esprit.

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