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jeudi 10 mars 2011

L'avenir finit demain

C'est la fin du monde tous les jours, les amis. Plus précisément, nous franchissons chaque jour, avec la candeur toute printanière du pétrolier dégazant en haute mer, un étage supplémentaire dans le nouveau Babel qu'est l'infini orgueil (injustifié) et démiurgique de l'homme. Cette tour, qui symbolise ici la tasdemerde attitude, pour écorcher le célèbre concept de la philosophe Lorie, de ce gros babouin fat d'être humain est un joli building néo-stalinien à la forme élancée, orné d'une tapageuse peinture taupe et d'élégantes petites fenêtres à barreaux délicatement ciselés. Cette charmante petite tour, que, pour rester dans le jeu de mot douteux, nous appellerons babelone, est le lieu au sein duquel converge tout ce qu'il y a d'affreusement putrescent en l'Homme. La certitude du cadre sup' de chez Total, que même si il dégomme sa race à la planète en allant forer en Alaska, all ouile bi phaïne, est l'une des pierres composant cet autel, dédié non pas au Mal, mais à la Stupidité non diluée (pure, au delà de toute expérience possible), à l'autisme (le monde se plie aux horribles déformations que lui fait subir ma pensée), et au cynisme câlin (Massacres de masse à peine maquillés perpétrés en toute conscience au nom de la Cause argent). Tout ce que fait le d'homme en positif est nécessairement, quelque part, sous un angle, un terrible blasphème, la perpétuation de l'abomination, le réenfantement par lui-même du Mal. Mais la toutour à sa mèmère n'est pas faite de Mal, à l'origine, ses fondations de crétinerie sont posées sur un good ol' socle de connerie tout ce qu'il y a de plus clean, le mal viens avec l'ignorance, forme pure de la Stupidité, le mal viens avec le fonctionnaire des camps de concentration, qui fait son travail... Bêtement.

En vérité je vous le dis, un jour, cet inglorieux édifice, ce colosse aux talons d'Achille sera abattu et réduit en poussière, avant que la Pestilence ne vienne souiller le sol pour le rendre invivable, à tel point que même les manouches ne viendront pas squatter. Bon, bien sûr, ce jour là, l'espèce humaine sera agonisante à force de coups de sabots sur la tronche (Discorde, Famine, Pestilence et Mort, qui chevauchent tous quatre des bidets, seront passés par là).

Ce jour là, le Dr Frankenstein en aura eu marre, et on sera tous bon pour une représentation grandeur nature du jardin-ousque-c'est-la-merde aka l'enfer. Mais ça me ferait mal que ce catho pusillanime, teuton et opiomane de Bosch ait visé juste, je préférerait que ce soit ces gros connards sans morale d'athée qui glorifient un carpe diem fait de stupre, d'égoïsme et de matérialisme, qui aient raison, au moins, ils ne pourront pas nous péter les burnes outre-styx avec du jevouslavaitbiendisme.

Et guessez what ? Le babelone impudent qui s'érige pour nos descendants (Yo, wassup ? Bienvenue sur terre, veuillez apporter votre tas de merde à ce monceau géant, là-bas) et la plus grande gloire de l'humanité, j'aide à le construire, en me levant le matin, en prenant le métro, en faisant mes courses et mes études, en vivant comme le valet du Système-Connerie que je suis.

Mais surtout en rédigeant cette saloperie défaitiste, l'optimisme est l'élément le plus important à posséder pour accomplir une vie en restant joyeusement aveugle à la permanence, à l'omniprésence, à la facilité du Mal, bête et méchant.

Je me rends soudainement compte que ce que j'ai vomi se résume à tapoter pour ne rien dire, haha, quel talent.

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