Vous, je peux te tutoyer ?
Tu dois te dire "ça y est, ce gros connard prétentieux possédant l'ego d'un surdoué de 13 ans ('je SUIS un génie') qui prend sa lourde et pénible régurgitation du dico pour un style littéraire va encore nous casser les c... marcher sur nos déjà brisées.
Mon ami, mon frère, fifille, je ne te force pas à rester, et d'ailleurs, si j'en crois ma page statistique, je bêche dans le dessert, Robinson sans Vendredi d'une île... Flottante. De fait, tu n'existes pas, toi, fantôme, mirage, illusion, ombre, mensonge, simulacre, politicien. J'eusse pu écrire quelque chose de digne d'intérêt, cette nuit, mais finalement je vais juste vous parler de cotons tiges. Oui. Au moment même où de part le monde des gens meurent de faim, faim qui, c'est bien connu, fait sourdir (à prononcer avec un accent africain) le loup du bois. D'où les cotons tiges.
Vous êtes sceptiques. Ne soyez pas sceptiques, le sceptiquisme, c'est bon pour les gens qui croient encore que penser mène quelque part. Nous, entre futurs cadres sup d'un vaste consortium industriel produisant ce dont l'humanité à le plus besoin -je veux bien sûr parler de la pollution- nous savons que si la pensée n'est pas utilisée pour détruire quelque chose, alors elle ne créé rien de valable. Or, pour détruire, il faut construire, ce qui implique de s'extraire du doute.
Mais je digresse.
Les cotons tiges, donc. Splendide invention du grec juif Léonard Di Souza (1515-1789), à qui nous devons aussi le Manneken pis et Jean Sarkozy, à l'origine utilisée par l'aristocratie polonaise avec des lames de rasoir à la place du coton pour tondre les luxuriantes fosses nasales des concubines, son usage tombe cependant assez vite en désuétude, ayant en effet entraîné nombre de morts par saignements de nez dans les rangs des coquettes cosaques. Aux oubliettes jusqu'alors, l'invention connait une nouvelle naissance en 1978, entre les mains d'un ancien SS reconverti en designer Ikea qui essayait de monter la maquette d'un improbable fauteuil, et qui, perdu dans la contemplation du monstrueux quadrupède, en vint à se frotter distraitement l'oreille avec un outil similaire à l'ustensile de Di Souza. Eurêka ! L'oreille en charpie mais le cœur léger, il s'en fût vers le soleil couchant déposer un brevet, ayant après sa mésaventure remplacé les lames par de l'inoffensive cellulose.
Tout ceci pour dire qu'aujourd'hui encore, il doit rester de l'invention originelle une trace dans la mémoire des hommes, en effet, il est inscrit sur ma boite de coton tiges ne pas introduire dans le conduit auditif.
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