Je crois que je suis croyant.
Oui, croyant. Du même nom que la maladie qui affecte les chrétiens, musulmans, juifs, mystiques, athées...
Je ne crois cependant pas en dieu à travers le kaléidoscope des textes sacrés, pour lesquels dieu fut une force agissante dans le monde, donnant aux hommes les ficelles de leur condition par la médiation d'autres hommes. Dans le mot dieu, est immédiate l'idée d'infini Tout, Tout contenant l'Homme, lequel ne doit même pas en être le plus infime atome. Dans ces conditions, comment adorer dieu ? Que ferions nous si les poux nous vouaient un culte ? Nous serions sans doute bien aise d'être débarrassés des parasites cuirchevelutesques, mais cet exemple non plus n'est pas à l'échelle, nous sommes par rapport à Ça bien moins que des poux, et cependant toujours plus que des riens. Je crois que dieu se fiche des hommes, choses pensantes se gargarisant, athées ou croyants, de la supposée place centrale de l'homme dans l'évolution / la créations . Fuck that, de l'homme, dieu s'en paluche grave, et la bêtise humaine apporte chaque jour un démenti cuisant à nos prétentions au statut de best animal ever. Si l'on admet dieu, on admet les myriades d'univers, le foisonnement des créés, la profusion danaïdale de la vie, le jaillissement de possibles incalculables et le début de l'infin. On admet aussi de ce fait notre minabilité manifeste d'êtres finis.
En écorchant vif le système d'un Leibniz que je ne connais que de vue (et je suis très myope), je pourrais comparer dieu à une superbe horloge overpowered couplée à des trilliardions de moteurs de porsches et de computers, dans laquelle chaque élément en totale stand alone (par rapport à tout sauf à l'horloge) suit minutesieusement un programme prédéterminé de toute éternité. Tic tac. Bon, j'urine sur le dernier point, car mon ego se cramponne avec acharnement à la notion de libre arbitre.
Ayant souillé les athées aux racines tentaculaires de mon baobabique poulparticle, il faut que je clarifie ma position et que j'énumère mes griefs. Au commencement, se servir de la science comme d'une allumette pour éclairer les impénétrables ténèbres sales de notre ignorance crasse, ha ha, je ris.
Genre avec ton microscope, ton baromètre et ta navette spatiale, ta biologie moléculaire et ton Darwin, tu prouves l'inexistence d'une entité invisible dont tu fais parti. Ha ha, derechef, je me gausse.
Soyons sérieux, je connais les arguments des athées, étant passé récemment à l'ennemi, ce n'est pas parce qu'avec mes yeux et ceux de la science, je ne vois pas dieu, que je peux le jeter à la poubelle. Du respect pour Dr Frankenstein, svouplait. Je ne veux pas vous démontrer dieu, je veux vous le montrer, qui surnage comme une grosse bouée chaude et multicolore dans l'océan déchaîné de désespérance humide et glacé qu'est notre ère d'incroyance.
Mais pas cette nuit, j'ai sommeil.
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